La situation à Gaza reste précaire alors que le cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre est mis à l'épreuve par la lenteur de la restitution des dépouilles d'otages par le Hamas. L'armée israélienne a confirmé la récupération et l'identification de nouveaux corps, tandis que la communauté internationale s'inquiète de la crise humanitaire. Le principal point de friction de l'accord de trêve concerne la remise des corps des otages israéliens. Samedi, l'armée israélienne a annoncé avoir formellement identifié la dépouille d'Eliyahu Margalit, 75 ans, remise la veille par le Hamas via la Croix-Rouge. Il s'agit de la dixième dépouille restituée sur les 28 que le mouvement islamiste retenait.
Pour Israël, ce retard constitue une violation du cessez-le-feu.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a affirmé qu'Israël ne ferait « pas de compromis » et conditionne la réouverture du poste-frontière de Rafah à la restitution de tous les corps. De son côté, le Hamas assure respecter ses engagements mais souligne que « la question des corps est complexe et nécessite du temps », certains étant ensevelis sous les décombres ou dans des tunnels détruits.
Parallèlement, la situation humanitaire dans l'enclave palestinienne est catastrophique.
Tom Fletcher, le chef des opérations humanitaires de l'ONU, a qualifié l'acheminement de l'aide d'« énorme tâche » après avoir constaté l'ampleur des destructions. La Défense civile de Gaza a fait état de neuf morts dans des tirs israéliens vendredi, l'armée israélienne affirmant avoir tiré sur un véhicule « suspect » qui franchissait la ligne de déploiement convenue.
En résuméLe fragile cessez-le-feu à Gaza est marqué par la restitution progressive mais tendue des dépouilles d'otages, sur fond de déclarations fermes des dirigeants israéliens et d'une crise humanitaire alarmante. La pérennité de la trêve dépendra de la résolution de ces points de friction et de l'intensification de l'aide internationale.