Des négociations se sont tenues au Qatar pour tenter de désamorcer les tensions, alimentées par des accusations de terrorisme transfrontalier. La confrontation a débuté la semaine dernière, menant à des affrontements violents, la fermeture de postes-frontières et des frappes aériennes. Une première trêve, annoncée mercredi, a été rompue vendredi soir lorsque Kaboul a accusé Islamabad d'avoir mené des frappes qui ont tué au moins 10 civils dans la province de Paktika. Des sources sécuritaires pakistanaises ont confirmé des « frappes aériennes de précision sur le sol afghan ». Face à cette escalade, les ministres de la Défense des deux pays se sont rencontrés au Qatar pour des pourparlers. La diplomatie pakistanaise a indiqué que les discussions se focaliseraient sur « des mesures immédiates pour mettre un terme au terrorisme transfrontalier émanant de l’Afghanistan vers le Pakistan ». Islamabad accuse de longue date son voisin d'abriter des groupes terroristes, notamment les talibans pakistanais (TTP), ce que le gouvernement taliban à Kaboul dément fermement. Le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, a affirmé que son pays se réservait « le droit de répondre » mais qu'il s'abstiendrait de nouvelles actions « par respect pour l'équipe de négociateurs ».
La situation a eu un impact direct sur les populations locales et le commerce, avec des centaines de personnes bloquées aux frontières fermées.









