Des malfaiteurs se sont emparés de bijoux d'une valeur patrimoniale jugée "inestimable", mettant en lumière de potentielles failles de sécurité et provoquant une vive émotion nationale.
Le mode opératoire, qualifié de spectaculaire, a marqué les esprits.
Peu après l'ouverture du musée vers 9h30, un commando de plusieurs individus a utilisé un monte-charge ou une nacelle, stationné sur le quai François-Mitterrand, pour atteindre une fenêtre de la galerie d'Apollon.
Vêtus de gilets jaunes pour simuler des travaux, ils ont fracturé la vitre et se sont introduits dans cette salle emblématique.
L'opération a été d'une rapidité déconcertante, durant entre quatre et sept minutes selon les sources.
Le butin se compose de huit bijoux "d'une valeur patrimoniale inestimable", dont des diadèmes, broches et colliers ayant appartenu à Napoléon et à l'impératrice Eugénie. Dans leur fuite à scooter, les voleurs ont abandonné l'une des pièces, la couronne de l'impératrice Eugénie, qui a été retrouvée.
Cet événement a immédiatement déclenché une enquête d'envergure et soulevé de sérieuses interrogations sur la sécurité du plus grand musée du monde. Il est rapporté que la directrice du Louvre, Laurence des Cars, avait réclamé un audit de sécurité dès sa prise de fonction en 2021, ce qui suggère des préoccupations préexistantes. Les experts, comme le président de Drouot Alexandre Giquello, estiment que ces pièces sont "invendables" sur le marché légal, alimentant les spéculations sur une commande privée ou un démantèlement pour la revente des pierres. La classe politique, de Marine Le Pen à Stéphane Bern, a unanimement condamné cet acte, le qualifiant d'"humiliation" et d'attaque contre l'histoire de France.











