Les débats s'annoncent houleux, le gouvernement de Sébastien Lecornu devant trouver des compromis sans majorité absolue et sans recourir à l'article 49.3.
La commission des Finances a entamé ses travaux lundi sur un texte visant un effort de 30 milliards d'euros pour ramener le déficit public à 4,7% du PIB. Ce marathon budgétaire intervient peu après la dégradation de la note de la France par l'agence S&P. Un des points les plus débattus, la "taxe Zucman" proposée par la gauche sur les très hauts patrimoines, a été immédiatement rejetée en commission par une alliance du bloc central et du Rassemblement national. De manière surprenante, la taxe alternative du gouvernement sur les holdings patrimoniales a également été supprimée par amendement. Malgré ces revers, les socialistes ont obtenu des avancées, notamment l'adoption d'amendements visant à indexer la première tranche de l'impôt sur le revenu sur l'inflation, afin d'éviter que des ménages modestes ne deviennent imposables, et à défiscaliser les pensions alimentaires. La première journée a été qualifiée de relativement maîtrisée, mais les divisions au sein du "socle commun" soutenant le gouvernement et les alliances de circonstance entre LFI et le RN laissent présager des débats agités dans l'hémicycle à partir de vendredi. Le gouvernement devra naviguer entre les exigences des oppositions et les fractures de sa propre majorité pour faire adopter un budget, une épreuve cruciale pour sa stabilité.












