Rodrigo Paz, économiste de 58 ans, a remporté le second tour de l'élection présidentielle dimanche avec 54,6% des voix, succédant à l'impopulaire Luis Arce.

Cette victoire met un terme à une ère politique dominée par la figure d'Evo Morales et ses alliés. Le nouveau président fait face à un défi de taille : le pays traverse sa pire crise économique en 40 ans, marquée par une chute des exportations de gaz, une pénurie de dollars et une inflation galopante dépassant les 23%. Durant sa campagne, M. Paz a prôné un "capitalisme pour tous" et une forte réduction des dépenses publiques, notamment les coûteuses subventions aux carburants. L'un des changements les plus significatifs concernera la politique étrangère.

Dès sa première conférence de presse, il a annoncé le rétablissement des relations diplomatiques avec les États-Unis, rompues en 2008 par Evo Morales. "Il faut ouvrir la Bolivie au monde et lui redonner un rôle", a-t-il plaidé, marquant une rupture avec les alliances traditionnelles de ses prédécesseurs avec Cuba, le Venezuela ou la Russie. Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a salué une "occasion de transformation" pour le pays andin.