Grippe aviaire : le niveau de risque relevé à « élevé », le confinement des volailles imposé

Face à une accélération de la propagation de la grippe aviaire, le gouvernement français a décidé de relever le niveau de risque sur le territoire métropolitain de « modéré » à « élevé ». Cette mesure, qui prend effet ce mercredi, entraîne l'application de mesures de prévention renforcées, notamment le confinement des volailles. La décision, parue au Journal officiel, a été prise en raison de la «dynamique de l’infection» observée dans les couloirs de migration des oiseaux sauvages traversant la France. En moins de deux semaines, quatre foyers ont été confirmés dans des élevages commerciaux et trois dans des basses-cours. La plateforme de surveillance européenne ESA a recensé une augmentation significative des foyers en Europe. Le passage au niveau de risque le plus élevé impose la mise à l'abri des volailles dans les élevages de plus de 50 oiseaux, et leur claustration ou protection par des filets dans les plus petits élevages. Cette année, le déclenchement de ce niveau d'alerte intervient bien plus tôt que les années précédentes, qui voyaient cette mesure appliquée en novembre ou décembre.

La Coordination rurale a réagi en exprimant l'anxiété des éleveurs face à des «pertes économiques prévisibles» et un «profond sentiment d’abandon par l'État», réclamant une prise en charge accrue du coût de la vaccination des canards, obligatoire depuis l'automne 2023.

En résumé

La France renforce ses mesures de protection contre la grippe aviaire en imposant le confinement des volailles. Cette décision précoce dans la saison vise à endiguer la propagation du virus via les oiseaux migrateurs, mais suscite l'inquiétude du monde agricole quant à ses conséquences économiques.