Un dispositif de protection sans précédent, impliquant des policiers armés, a été mis en place pour assurer sa sécurité. Depuis son entrée en détention le mardi 21 octobre, Nicolas Sarkozy bénéficie d'une protection rapprochée 24 heures sur 24, assurée non pas par des surveillants pénitentiaires mais par deux officiers de sécurité armés, installés dans la cellule voisine de la sienne. Cette décision, prise par le ministère de l'Intérieur à la veille de son incarcération, a été justifiée par le ministre Laurent Nuñez "eu égard à son statut et aux menaces qui pèsent sur lui".

Ce dispositif inédit a provoqué des réactions contrastées, notamment au sein des syndicats de police et de l'administration pénitentiaire.

La situation s'est tendue dès la première nuit, lorsque des menaces et insultes ont été proférées à son encontre par d'autres détenus, qui ont diffusé des vidéos sur les réseaux sociaux. Selon les informations d'Europe 1, trois détenus ont été placés en garde à vue suite à ces faits.

L'incarcération de l'ancien chef de l'État, condamné pour association de malfaiteurs dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, continue de diviser la classe politique et l'opinion publique, certains dénonçant un traitement de faveur tandis que d'autres s'inquiètent pour sa sécurité.