La controverse a éclaté suite à des déclarations contradictoires au plus haut niveau de l'exécutif. Depuis la Slovénie, Emmanuel Macron a affirmé qu'il n'y aurait "ni l'abrogation, ni la suspension" de la réforme, mais un simple "décalage d'une échéance". Au même moment, à l'Assemblée nationale, Sébastien Lecornu confirmait que la "suspension" serait bien intégrée au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) via une "lettre rectificative".

Cette manœuvre vise à donner des gages à l'opposition pour éviter une censure du gouvernement.

Selon un projet de cette lettre rectificative, cette suspension coûtera 100 millions d'euros en 2026 et 1,4 milliard d'euros en 2027. Pour financer ce coût, le gouvernement prévoit de mettre à contribution les complémentaires santé, dont le taux de contribution passera de 2,05% à 2,25% en 2026. Les retraités seront également sollicités, avec une sous-indexation de leurs pensions par rapport à l'inflation qui sera augmentée de 0,5 point supplémentaire en 2027.

Cette cacophonie sémantique et l'annonce du financement ont ravivé les débats sur un sujet socialement très sensible.