Ce méga-projet, baptisé Bromo, a pour ambition de renforcer la souveraineté de l'Europe et de concurrencer la domination américaine, notamment la constellation Starlink d'Elon Musk.

La nouvelle entité, dont le siège sera à Toulouse, représentera une force considérable dans le secteur spatial mondial.

Elle emploiera environ 25 000 personnes, affichera un chiffre d'affaires de 6,5 milliards d'euros et disposera d'un carnet de commandes solide.

La structure de propriété sera partagée entre Airbus (35%), Thales (32,5%) et Leonardo (32,5%), avec une gouvernance conjointe. L'annonce a été accueillie très favorablement par le gouvernement français, qui y voit un moyen de renforcer l'autonomie stratégique et la compétitivité de l'Europe dans un contexte de concurrence mondiale intense. Le projet est comparé à la création réussie du consortium de missiles MBDA.

Cependant, des inquiétudes ont été soulevées par les syndicats, comme la CGT, qui craignent la création d'un "monopole" et des répercussions sur l'emploi. En réponse, la direction de Thales a annoncé la suspension de son plan de suppressions de postes dans la branche spatiale, notamment grâce à l'obtention d'un contrat majeur pour la future constellation européenne Iris2, un projet clé pour la connectivité sécurisée du continent.