Cette décision, moins sévère que les récentes dégradations par Fitch et S&P, offre un répit au gouvernement tout en soulignant les risques liés à la situation politique et budgétaire du pays.
Contrairement aux agences Fitch et Standard & Poor's qui avaient récemment dégradé la note de la France, Moody's a choisi une approche plus mesurée, qualifiée de "répit" ou de "sursis" dans plusieurs analyses. La principale raison de cette perspective négative réside dans l'incertitude politique actuelle. L'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale fragilise le gouvernement de Sébastien Lecornu et complique l'adoption du budget 2026, soulevant des doutes sur la capacité de l'exécutif à mettre en œuvre les réformes nécessaires à la consolidation budgétaire. Les menaces de motion de censure, notamment brandies par le Parti socialiste, accentuent ce risque d'instabilité. Le gouvernement, par la voix de ses ministres de l'Économie, s'était préparé à une dégradation et tente de rassurer en affichant sa détermination à réduire le déficit public. L'exécutif mise sur l'adoption d'un budget avant la fin de l'année pour envoyer un signal positif aux marchés et aux agences de notation. La décision de Moody's est donc perçue comme un avertissement, conditionnant le maintien de la note à la capacité du gouvernement à surmonter la crise politique et à maîtriser la trajectoire de la dette publique.












