Un premier compromis a été trouvé sur une surtaxe des bénéfices des grandes entreprises. Le Parti socialiste (PS) a posé un ultimatum au gouvernement : l'adoption d'une version, même allégée, de la « taxe Zucman » sur les plus hauts patrimoines est une ligne rouge pour éviter une censure.

Face à cette pression, le gouvernement, qui cherche à faire adopter son budget sans recourir à l'article 49.3, s'est engagé dans des négociations serrées.

Un premier terrain d'entente a été trouvé avec le vote d'un amendement qui alourdit la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des 400 plus grandes entreprises, la faisant passer de 4 à 6 milliards d'euros. Cette mesure vise à compenser le coût de l'indexation du barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation, votée ce week-end contre l'avis de l'exécutif. Cependant, le débat décisif sur la taxe sur la fortune, qualifié de « moment de vérité », est attendu plus tard dans la semaine. Cette situation politique tendue suscite le scepticisme de La France Insoumise et du Rassemblement National quant à la réelle volonté du PS de censurer le gouvernement. En parallèle, des entrepreneurs comme Daniel Kretinsky ont critiqué cette approche fiscale, arguant qu'il faut choisir « entre la révolution IA et la taxe Zucman ».