Le 27 octobre 2005, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, perdaient la vie dans un transformateur EDF. Vingt ans plus tard, ce lundi, un hommage leur a été rendu devant le collège Robert-Doisneau où ils étaient scolarisés, avec la plantation d'un arbre en leur mémoire.
Ce drame avait été le point de départ de trois semaines d'embrasement des banlieues françaises. Dominique de Villepin, Premier ministre de l'époque, estime aujourd'hui que « les mêmes fractures demeurent ».
Ce sentiment est partagé par des sociologues comme Fabien Truong, qui constate que « le discours caricatural sur les banlieues en France s’est enkysté ».
La question « Pourquoi ont-ils couru ?
» reste centrale.
Pour de nombreux jeunes racisés, fuir un contrôle de police est devenu un réflexe face à la multiplication des affaires de violences policières. Siyakha Traoré, frère de Bouna, témoigne de « l'empreinte indélébile » laissée par le drame sur sa famille.
Le Bondy Blog, média citoyen créé à la suite des émeutes pour donner la parole aux habitants, existe toujours, mais ses membres estiment que « la couverture médiatique des banlieues n’a pas vraiment évolué ».











