Ce procès met en lumière la propagation de fausses informations et la haine en ligne visant particulièrement les femmes publiques.

Le procès pour cyberharcèlement sexiste à l'encontre de Brigitte Macron s'est ouvert ce lundi 27 octobre.

Dix prévenus, âgés de 29 à 68 ans, sont jugés pour avoir participé à la diffusion d'une fausse information née dans les cercles complotistes d'extrême droite en 2017, qui prétend que l'épouse du chef de l'État serait une femme transgenre. Cette rumeur a connu une diffusion mondiale.

Absente à l'audience, Brigitte Macron a porté plainte en 2021 pour endiguer ce qu'elle qualifie de cauchemar sans fin.

Les prévenus, parmi lesquels figurent le publicitaire Aurélien Poirson-Atlan (connu sous le pseudonyme « Zoé Sagan »), une médium se présentant comme indépendante, et un élu, encourent jusqu'à deux ans d'emprisonnement.

À la barre, certains ont défendu leurs actions en invoquant le droit à « l'humour » et à la « satire », l'un d'eux déclarant être « dans un esprit Charlie ». L'affaire s'inscrit dans un phénomène plus large de propagation en ligne de fausses enquêtes transphobes visant des femmes d'influence, où le genre devient un prétexte à la haine et à la diffamation.