En vue des élections municipales de 2026 à Paris, le parti présidentiel Renaissance a officialisé son soutien à Pierre-Yves Bournazel, candidat d'Horizons, au détriment de Rachida Dati. Ce choix stratégique, qui vise à présenter un candidat "à même de rassembler et non de cliver", a provoqué des divisions au sein de la majorité présidentielle. La décision a été entérinée mardi soir par la commission nationale d'investiture (CNI) de Renaissance, dirigée par Franck Riester, un proche de Gabriel Attal. Pierre-Yves Bournazel, 48 ans, conseiller de Paris et proche d'Édouard Philippe, voit ainsi son ambition de longue date pour la mairie de Paris confortée. Ce choix met fin à des mois de spéculations sur une possible alliance avec Rachida Dati, ministre de la Culture et candidate investie par Les Républicains. Bien que Mme Dati ait eu les faveurs d'une partie des macronistes, y compris, selon plusieurs sources, d'Emmanuel Macron lui-même, son profil jugé clivant et ses ennuis judiciaires ont pesé dans la balance.
La décision a créé des remous au sein de Renaissance. Le député Sylvain Maillard, soutien de Rachida Dati, a annoncé se mettre "en retrait" de ses fonctions de président de la fédération Renaissance de Paris.
D'autres, comme le ministre Benjamin Haddad, ont dénoncé une "machine à perdre".
Le parti justifie son choix par un "besoin d'apaisement" et la volonté de porter un projet incarnant le "bloc central".
En résuméLe choix de Renaissance de soutenir Pierre-Yves Bournazel pour la mairie de Paris, écartant Rachida Dati, révèle les tensions et les calculs stratégiques au sein du camp présidentiel. Cette décision, source de divisions internes, lance officiellement une campagne municipale qui s'annonce complexe et incertaine pour succéder à Anne Hidalgo.