La procureure de Paris a annoncé que les deux principaux suspects interpellés ont partiellement avoué leur participation, mais le butin estimé à 88 millions d'euros reste introuvable. Lors d'une conférence de presse très attendue, la procureure de Paris, Laure Beccuau, a dévoilé des "avancées majeures".

Les deux hommes arrêtés samedi, âgés de 34 et 39 ans, ont été identifiés grâce à des traces ADN laissées sur les lieux. Après être restés silencieux, ils ont "partiellement reconnu les faits" lors de leur garde à vue.

L'un d'eux a été interpellé à l'aéroport de Roissy alors qu'il s'apprêtait à prendre un vol pour l'Algérie. Un premier suspect a été mis en examen pour "vols en bande organisée et association de malfaiteurs". L'enquête se poursuit activement pour retrouver au moins deux autres membres du commando, toujours en fuite, et déterminer l'existence d'un éventuel commanditaire.

Les bijoux, décrits comme "invendables" sur le marché légal, n'ont toujours pas été localisés.

Cette affaire a également mis en lumière de sérieuses failles de sécurité au sein du plus grand musée du monde. Le préfet de police de Paris a estimé que le musée était en "infraction" concernant ses caméras de surveillance. Le sénateur Laurent Lafon, président de la commission de la culture, a été plus direct, déplorant un "matériel de sécurité qui a 20 ans de retard" après une visite sur place.