Une alliance des oppositions a imposé plusieurs taxes majeures, notamment sur les multinationales et les géants du numérique, plongeant l'exécutif dans l'incertitude quant à l'adoption finale du budget. Dans un revers majeur pour le gouvernement, les députés ont adopté un amendement de La France insoumise, soutenu par le reste de la gauche et le Rassemblement national, instaurant un "impôt universel" sur les multinationales.

Cette mesure, visant à taxer les bénéfices proportionnellement à l'activité réalisée en France pour lutter contre l'optimisation fiscale, pourrait rapporter 26 milliards d'euros.

Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a immédiatement dénoncé une mesure "inapplicable" et dangereuse, qui "isole la France et l'expose à une fuite des sièges sociaux". Dans la même soirée, l'Assemblée a également voté le doublement de la "taxe GAFAM" de 3 % à 6 %, malgré les mises en garde du gouvernement sur de possibles représailles commerciales de l'administration Trump. Ces votes ont provoqué la colère de la droite, le président des Républicains Bruno Retailleau dénonçant une "folie fiscale" qui rend le budget "encore moins votable". Face à cette "surenchère fiscale", le gouvernement de Sébastien Lecornu se retrouve sur une ligne de crête, cherchant un compromis avec le Parti socialiste sur la taxation des plus riches pour éviter une motion de censure qui ferait tomber le budget et le gouvernement.