Comme largement anticipé par les marchés, la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé une baisse de ses taux d'intérêt d'un quart de point. Cependant, le discours prudent de son président, Jerome Powell, et les divisions apparentes au sein de l'institution ont semé le doute sur la trajectoire future de la politique monétaire, provoquant une réaction mitigée à Wall Street et une nette appréciation du dollar. La banque centrale a ramené ses taux directeurs dans une fourchette de 3,75 % à 4 %, une décision prise pour soutenir une économie qui montre des signes de ralentissement, notamment sur le marché du travail. Toutefois, la conférence de presse de Jerome Powell a douché les espoirs d'un cycle de baisses prolongé.
Il a souligné que les membres du comité avaient des "vues très différentes sur la conduite à adopter" et qu'une nouvelle baisse en décembre était "loin d'être acquise".
Cette absence d'engagement clair a immédiatement inversé la tendance à la Bourse de New York, qui a terminé la séance en ordre dispersé. La décision n'a pas fait l'unanimité au sein de la Fed : un gouverneur souhaitait une baisse plus forte d'un demi-point, tandis qu'un autre s'opposait à toute baisse, jugeant l'inflation encore trop élevée. Cette dissension a été interprétée par les marchés comme un signal que la Fed n'était pas engagée dans une politique accommodante systématique, ce qui a rendu le dollar plus attractif.
En résuméLa Fed a procédé à une baisse de taux attendue, mais son manque de visibilité et ses divisions internes ont créé de l'incertitude. En conséquence, Wall Street a marqué le pas et le dollar s'est renforcé, les investisseurs doutant de la poursuite d'un assouplissement monétaire à court terme.