Le principal parti d'opposition, Chadema, affirme qu'environ 700 personnes ont été tuées par les forces de sécurité. Le scrutin s'est déroulé dans un climat de tension, les deux principaux adversaires de la présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, ayant été écartés de la course électorale, l'un étant emprisonné et l'autre disqualifié. Cette situation a déclenché des manifestations de colère à travers le pays, notamment dans la capitale économique Dar es Salaam. Selon le porte-parole de Chadema, la répression a été particulièrement meurtrière, avec un bilan estimé à 350 morts à Dar es Salaam et plus de 200 à Mwanza.

Les autorités ont imposé un black-out quasi total d'Internet, rendant la vérification indépendante de ces chiffres extrêmement difficile.

Des organisations comme Amnesty International font état d'au moins 100 morts et rapportent que les forces de sécurité contrôlent les hôpitaux pour empêcher la diffusion d'informations. Le gouvernement n'a fourni aucun bilan, le chef de l'armée qualifiant les manifestants de « criminels ». La communauté internationale, dont le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, a appelé à la retenue. Cette flambée de violence met en lumière le déclin démocratique dans ce pays d'Afrique de l'Est, où la présidente, initialement perçue comme une réformatrice, est désormais accusée de réprimer toute opposition.