Après un siège de 18 mois, les FSR ont capturé dimanche la dernière grande ville du Darfour qui échappait à leur contrôle.
Depuis, des informations crédibles font état d'exécutions de masse, de viols et de mutilations. Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher, a déclaré que « l'horreur se poursuit ». Des analyses d'images satellites par le Humanitarian Research Lab de l'université de Yale corroborent ces accusations, concluant à « un processus systématique et intentionnel de nettoyage ethnique, des déplacements forcés et des exécutions massives ». Ces violences ravivent le spectre des massacres commis au Darfour au début des années 2000 par les milices Janjawids, dont sont issues les FSR. Face à l'indignation internationale, le chef des FSR a annoncé l'ouverture d'enquêtes et l'arrestation de plusieurs de ses combattants accusés d'exactions, dont un individu identifié dans des vidéos d'exécutions. La guerre civile, qui dure depuis plus de deux ans, a provoqué le déplacement de plus de 36 000 civils d'El-Fasher depuis le 26 octobre, et les violences menacent de s'étendre à la région voisine du Kordofan.












