Cette manœuvre politique place le gouvernement de Sébastien Lecornu dans une position délicate, accentuant l'instabilité politique.

Au cœur d'une semaine parlementaire tumultueuse, les députés ont créé la surprise en votant un amendement qui remplace l'IFI par un "impôt sur la fortune improductive".

Soutenue par une alliance hétéroclite allant du Rassemblement National au Parti Socialiste, cette mesure vise à élargir l'assiette fiscale aux biens considérés comme non productifs, tels que les œuvres d'art, les bijoux ou les yachts.

Ce vote surprise intervient après le rejet de la taxe Zucman sur l'outil professionnel des plus riches, une proposition portée par la gauche. Le gouvernement s'est fermement opposé à ce nouvel impôt, le qualifiant de "flou" et difficile à chiffrer. Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a mis en garde contre "la sorcellerie fiscale", tandis que le Premier ministre Sébastien Lecornu, confronté à une impasse budgétaire, tente de renouer le dialogue pour éviter une motion de censure. M. Lecornu a admis que le gouvernement "peut chuter à n'importe quel moment" et prône désormais "une stratégie des petits pas" pour trouver des compromis. De son côté, Boris Vallaud, président du groupe socialiste, a affirmé que son groupe voterait contre le budget en l'état, posant ainsi ses conditions pour la suite des discussions. La situation reste donc très tendue pour l'exécutif, qui doit naviguer entre les oppositions pour faire adopter son budget.