L'ambiance parlementaire est électrique alors que les débats sur le volet recettes du budget se poursuivent. Avec plus de 2 400 amendements à examiner, le calendrier est jugé intenable par de nombreux observateurs, dont le rapporteur général du budget, Philippe Juvin (LR), qui estime "hautement probable" un blocage et juge "certain que la partie recettes ne sera pas adoptée dans les temps". La semaine a été marquée par des rebondissements fiscaux, notamment le rejet de la "taxe Zucman" sur les hauts patrimoines et l'adoption inattendue, grâce à une coalition allant du Rassemblement National au Parti Socialiste, d'un "impôt sur la fortune improductive". Cette situation a provoqué la colère des milieux industriels, qui dénoncent dans une tribune les risques d'un "carcan fiscal et normatif". Face à cette impasse, le Premier ministre Sébastien Lecornu tente d'appliquer une "stratégie des petits pas", cherchant des compromis pour éviter un blocage total qui pourrait le contraindre à une dissolution ou le fragiliser face à une motion de censure. Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a accusé les socialistes d'avoir "changé d’alliance" en cherchant des compromis avec le gouvernement, illustrant la fragmentation du paysage politique et la difficulté à construire des majorités stables sur des enjeux aussi cruciaux que la politique fiscale du pays.