La situation à Gaza reste extrêmement tendue malgré un cessez-le-feu en vigueur, le Hamas accusant Israël de multiples violations tandis que des corps d'otages sont restitués. Sur le plan diplomatique, la Turquie tente de jouer un rôle de médiateur, et en Israël, une affaire de torture de prisonnier palestinien provoque une crise interne. Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a dénoncé plus de 194 violations du cessez-le-feu par Israël depuis son entrée en vigueur, affirmant qu'elles ont entraîné la mort de 250 personnes. Parallèlement, le Hamas a annoncé la restitution par Israël de 45 corps de Palestiniens. De son côté, Israël a annoncé avoir identifié les corps de trois de ses otages parmi ceux rendus par le mouvement islamiste. Sur la scène diplomatique, la Turquie a réuni à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de plusieurs pays musulmans, dont l'Arabie saoudite et le Qatar, pour discuter de l'avenir de Gaza. Le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, a insisté sur le fait qu'« un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas » et que Gaza doit être « gouvernée par les Palestiniens ».
Cette initiative est perçue avec méfiance par Israël.
Une crise interne a éclaté en Israël avec l'arrestation de l'ex-procureure générale de l'armée, Yifat Tomer-Yerushalmi. Elle est accusée d'avoir fait fuiter une vidéo prouvant des actes de torture et de viol commis par des soldats sur un détenu palestinien au centre de Sde Teiman.
L'affaire illustre les difficultés de l'armée à enquêter sur les violences contre les Palestiniens. À la Knesset, des élus d'extrême droite, dont le ministre Itamar Ben Gvir, ont réitéré leur soutien à une loi instaurant la peine de mort pour les « terroristes ».
En résuméMalgré une trêve, la situation à Gaza demeure explosive, avec des accusations mutuelles de violations et la question non résolue des otages. La Turquie tente de s'imposer comme un acteur diplomatique clé, tandis qu'en Israël, une affaire de torture secoue l'institution militaire et politique.