Le géant chinois de l'ultra fast-fashion, Shein, fait face à une vague de critiques et à des poursuites judiciaires en France, coïncidant avec l'ouverture controversée de sa première boutique permanente au BHV Marais à Paris. Cette expansion physique se heurte à une forte opposition politique et commerciale, tandis que la plateforme est visée par des enquêtes pour la vente de produits illicites. La controverse a atteint son paroxysme avec la découverte de poupées sexuelles d'apparence enfantine sur le site, qualifiées de « produits à caractère pédopornographique ». Suite à un signalement, le parquet de Paris a ouvert quatre enquêtes confiées à l'Office des mineurs, visant non seulement Shein mais aussi les plateformes AliExpress, Temu et Wish pour « diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur ».
En réponse, Shein a affirmé vouloir « collaborer à 100% avec la justice ».
Parallèlement, l'installation au BHV, qualifiée d'« affront ultime sous nos fenêtres » par des élus parisiens, a provoqué une rupture stratégique entre le groupe Galeries Lafayette, opposé à ce partenariat, et la Société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV. Cette scission entraînera le changement de nom de sept magasins Galeries Lafayette de province en BHV.
Face au scandale, le patron du BHV a admis avoir « réfléchi à arrêter » la collaboration. Le ministre de l'Économie a même menacé d'interdire le site en France en cas de récidive, illustrant la montée de la pression politique.
En résuméL'arrivée de Shein au BHV et le scandale des poupées sexuelles ont cristallisé les tensions autour de la marque chinoise. Entre l'indignation politique, les enquêtes judiciaires et les répercussions commerciales, le modèle de l'ultra fast-fashion est plus que jamais remis en question en France.