Ces deux distinctions majeures de la rentrée littéraire couronnent des œuvres ambitieuses et saluées par la critique. Le roman de Laurent Mauvignier, publié aux Éditions de Minuit, est une fresque familiale de plus de 700 pages qui traverse le XXe siècle et deux guerres mondiales à travers le destin de cinq générations. L'auteur de 58 ans, déjà récompensé par le prix des Libraires de Nancy-Le Point, succède à Kamel Daoud.

Son livre, écrit alors qu'il luttait contre un cancer, est décrit comme un des plus grands romans de la rentrée. De son côté, Adélaïde de Clermont-Tonnerre propose avec « Je voulais vivre » (Grasset) une relecture féministe et un hommage au personnage de Milady, l'antagoniste des « Trois Mousquetaires » d'Alexandre Dumas, faisant résonner « cette voix de femme au temps des hommes ». Le jury Renaudot a également décerné son prix de l'essai à Alfred de Montesquiou pour « Le crépuscule des hommes » et son prix du livre de poche à Boualem Sansal pour « Vivre », une dystopie de l'écrivain franco-algérien actuellement emprisonné en Algérie, un geste salué par l'académie Goncourt.