Figure centrale du courant néoconservateur, sa mort clôt un chapitre controversé de l'histoire politique et diplomatique américaine, marqué par les attentats du 11 septembre et les guerres qui ont suivi. Considéré comme l'un des vice-présidents les plus puissants de l'histoire américaine, Dick Cheney a été un acteur majeur de la réponse de l'administration Bush aux attaques terroristes. Il a été l'un des principaux architectes de la « guerre contre le terrorisme » et, surtout, de l'invasion de l'Irak en 2003, une décision dont les conséquences se font encore sentir aujourd'hui.
Sa vision d'une politique étrangère américaine interventionniste et musclée a profondément modelé la première décennie du 21e siècle. Sa carrière politique, entamée bien avant sa vice-présidence, l'avait déjà vu occuper des postes clés, notamment celui de secrétaire à la Défense sous George H. W. Bush. Plus récemment, et de manière surprenante pour une figure du Parti républicain, il s'était distingué par son opposition virulente à Donald Trump, allant jusqu'à annoncer son intention de voter pour la démocrate Kamala Harris lors de l'élection présidentielle de 2024, au nom de la défense de la Constitution américaine.












