La mort tragique d'un étudiant de 19 ans à Lille, fauché par un chauffard sous l'emprise de protoxyde d'azote, a brutalement remis en lumière les dangers de ce gaz dit « hilarant » et le vide juridique qui entoure sa consommation au volant. Ce drame a déclenché de nombreux appels à une législation plus stricte, visant à classer cette substance comme un stupéfiant. Le conducteur mis en cause, qui fuyait un contrôle de police, avait consommé du protoxyde d'azote, un produit couramment utilisé en cuisine mais de plus en plus détourné pour ses effets euphorisants.
Selon les chiffres, ce gaz serait impliqué dans 50 décès sur les routes en 2024.
Le problème majeur réside dans son statut légal.
Contrairement à l'alcool ou aux drogues, inhaler du protoxyde d'azote avant de conduire n'est pas spécifiquement illégal en France, ce qui complique la répression.
Les forces de l'ordre ne disposent pas de tests de dépistage homologués pour détecter sa consommation lors des contrôles routiers. Face à ce fléau grandissant, notamment chez les jeunes, des associations de victimes et des élus politiques, comme le député qui a saisi la justice, réclament que le protoxyde d'azote soit qualifié de stupéfiant. Une telle mesure permettrait de mettre en place des outils de contrôle et de sanctionner plus sévèrement les conducteurs qui mettent en danger la vie d'autrui.
En résuméL'accident mortel de Lille a mis en évidence l'urgence de légiférer sur la consommation de protoxyde d'azote au volant. Face à un nombre croissant d'accidents, la pression monte pour que ce gaz soit classé comme stupéfiant, afin de combler un vide juridique et de mieux prévenir de futurs drames.