Cette mesure, ainsi que d'autres propositions d'économies, place l'exécutif dans une position délicate face à une opposition unie sur plusieurs fronts.

Mercredi 5 novembre, l'Assemblée nationale s'est largement opposée à la mesure gouvernementale visant à geler le barème de la Contribution Sociale Généralisée.

Cette proposition, destinée à réaliser des économies, aurait entraîné une hausse des prélèvements pour certains retraités et chômeurs.

Le rejet a été obtenu grâce à une alliance de circonstance entre les groupes de gauche, le Rassemblement National et Les Républicains, illustrant l'absence de majorité absolue pour le gouvernement.

D'autres mesures d'économies sont également au cœur des tensions.

Le projet de réserver la prime de Noël uniquement aux allocataires de minima sociaux ayant des enfants à partir de 2026 a suscité de vives critiques. Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a jugé la mesure "raisonnable", tandis que La France insoumise l'a qualifiée d'"ignoble". La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a rappelé que cette prime n'est ni "de la générosité" ni "un luxe" pour des personnes vivant avec environ 500 euros par mois. Face à ces blocages et à un calendrier parlementaire serré, le gouvernement de Sébastien Lecornu, qui s'était engagé à ne pas utiliser l'article 49.3 de la Constitution, pourrait être contraint de revoir sa position pour faire adopter son budget. Les débats se poursuivent sur d'autres sujets sensibles, comme le plafonnement des arrêts de travail et la création d'un nouveau "congé de naissance".