Face à ces révélations, le gouvernement a réagi fermement.

Les ministères de l'Économie et du Numérique ont saisi la Commission européenne dans le cadre du Digital Services Act (DSA), qualifiant les pratiques de Shein d'"infraction évidente avec les règles européennes" et demandant de "sévir" avec des "sanctions adaptées". Parallèlement, une opération de contrôle douanier de grande ampleur a été lancée à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, visant 100% des 200 000 colis de la marque arrivant ce jeudi.

Le président exécutif de Shein, Donald Tang, a répondu par courrier au ministre du Commerce, assurant son "engagement indéfectible à respecter toutes les lois françaises" et proposant une rencontre à Bercy. Cette crise intervient alors que Shein tente de soigner son image en ouvrant sa première boutique pérenne au monde au sein du BHV à Paris, créant un paradoxe entre sa stratégie d'implantation physique et la pression réglementaire croissante qu'elle subit.