Le gouvernement maintient cependant une "surveillance rapprochée" face aux nombreuses controverses entourant le géant chinois de l'ultra fast-fashion.

Suite à la découverte de produits illégaux sur sa "marketplace", tels que des jouets à caractère pédopornographique, des armes blanches et des médicaments non autorisés, les autorités françaises avaient lancé un ultimatum à Shein. Des contrôles douaniers à l'aéroport de Roissy ont révélé qu'une grande partie des articles examinés, notamment des jouets et des cosmétiques, n'étaient pas conformes aux normes françaises, avec un taux de non-conformité atteignant huit articles sur dix.

Face à la menace d'une suspension de son site en France, l'entreprise a réagi promptement en suspendant sa place de marché et en retirant les produits controversés.

Le ministre du Commerce, Serge Papin, a reconnu que "le Shein d’aujourd’hui n’est pas du tout celui de mercredi", qualifiant ce retrait de "victoire fondamentale". Cependant, le gouvernement a précisé que la plateforme restait "sous surveillance rapprochée des services de l'État" et que d'autres sites de e-commerce seraient ciblés prochainement.

Le président exécutif de Shein, Donald Tang, a adressé un courrier à Bercy s'engageant à "respecter toutes les lois françaises". Cette affaire a relancé le débat sur la régulation des géants du commerce en ligne, accusés de concurrence déloyale et de ne pas respecter les réglementations européennes, certains évoquant même le risque d'un "Shein agricole" en référence au traité du Mercosur.