Ce revirement a immédiatement provoqué la fureur des syndicats agricoles français, qui dénoncent un "reniement total".
Lors de la COP30 à Belém, au Brésil, Emmanuel Macron a indiqué que les clauses de sauvegarde obtenues par la France rendaient l'accord acceptable, tout en affirmant rester "vigilant". Cette déclaration contraste fortement avec sa position antérieure, où il qualifiait l'accord de "mauvais texte" et s'engageait à le bloquer pour protéger la souveraineté alimentaire française.
La réaction du monde agricole ne s'est pas fait attendre.
Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a déclaré que le président "signe sa rupture avec l'agriculture française".
Les agriculteurs craignent une concurrence déloyale de la part des pays sud-américains (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), dont les normes de production sanitaires et environnementales sont jugées moins strictes.
La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a pris ses distances avec le président, estimant que "le compte n'y est pas". Des organisations comme le collectif Stop-Mercosur qualifient ce changement de position d'"infondé et injustifiable", tandis que l'eurodéputée LFI Manon Aubry y voit "l'arrêt de mort de l'agriculture française".
La crainte est de voir arriver en Europe des produits alimentaires ne respectant pas les normes françaises, créant une situation comparée à un "Shein agricole".












