Les autorités ont renforcé la sécurité, alors que les commémorations débutent dans un climat de vigilance accrue.

Le contexte est particulièrement tendu.

Selon un sondage récent, plus de sept Français sur dix se disent angoissés par le risque terroriste, une inquiétude toujours très présente dix ans après les attaques qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. En réponse, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a demandé par télégramme aux préfets et aux forces de l'ordre d'accroître les mesures de sécurité, notamment autour des salles de concert et des lieux de fête.

Cette vigilance est justifiée par plusieurs affaires récentes.

Trois jeunes femmes, âgées de 18, 19 et 21 ans, ont été mises en examen et écrouées pour avoir projeté une attaque djihadiste visant des terrasses de cafés ou une salle de concert à Paris. Parallèlement, l'enquête visant Salah Abdeslam, seul survivant des commandos du 13-Novembre, a été requalifiée pour « association de malfaiteurs terroriste ».

Trois de ses proches, dont sa compagne, ont été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur une clé USB qu'il détenait illégalement en prison. Ces événements coïncident avec le début des hommages, comme le « geste commémoratif » organisé par la mairie de Paris sur la place de la République, lieu devenu un symbole de recueillement.