Simultanément, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal et le parti Renaissance introduisent une proposition de refonte plus profonde du système, axée sur une dose de capitalisation. L'idée phare est la création d'un "fonds de capitalisation à la naissance", où chaque enfant recevrait 1 000 euros de l'État pour constituer une épargne retraite. Cette approche, inspirée de modèles étrangers, vise à répondre à la perte de confiance des jeunes dans le système par répartition actuel. Jeanne Le Melinaire, cofondatrice de l'entreprise IzyWup, souligne cette défiance en affirmant que les jeunes ont "totalement perdu confiance dans le système actuel" et les incite à "constituer leur propre retraite par capitalisation". Cette proposition de système universel supprimerait la notion d'âge légal de départ.

Cependant, elle se heurte à une forte opposition, notamment du patronat.

Patrick Martin, président du MEDEF, a qualifié le report de la réforme d'"hérésie", s'inquiétant de l'impact financier des concessions gouvernementales.

La discussion parlementaire de ce mercredi s'annonce donc décisive, cristallisant les divisions politiques et les visions opposées pour l'avenir du modèle social français.