Maëva B., 27 ans, ex-compagne de Salah Abdeslam, a été mise en examen et incarcérée ce lundi pour son implication présumée dans la préparation d'un projet d'attentat et pour avoir fourni de la propagande djihadiste au terroriste en prison. L'enquête a révélé que la jeune femme aurait remis à Salah Abdeslam une clé USB contenant du matériel de propagande lors d'une visite au parloir.

Cette découverte a conduit à la confiscation de l'ordinateur auquel le détenu avait accès dans le cadre de formations.

Selon les services de renseignement, Salah Abdeslam, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, est toujours considéré comme radicalisé.

Cette situation a suscité l'inquiétude de plusieurs observateurs.

La journaliste Gabrielle Cluzel a exprimé son alarme : "même en prison, nous n'avons pas le contrôle sur Salah Abdeslam".

L'ancien magistrat Georges Fenech a quant à lui fustigé le fait que le terroriste continue de faire parler de lui, déclarant : "Salah Abdeslam, on ne devrait plus jamais l'entendre".

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a ouvert deux informations judiciaires distinctes, l'une concernant la remise de la clé USB et l'autre un projet d'attentat déjoué dans lequel Maëva B. serait impliquée.

Cette affaire met en lumière les défis persistants de la surveillance des individus radicalisés, y compris en milieu carcéral.