Depuis septembre, des groupes affiliés à Al-Qaïda ont mis en place une stratégie d'étranglement de l'économie malienne en instaurant des blocus sur plusieurs localités et en menant des attaques ciblées contre les convois de carburant. Cette pression a entraîné des pénuries et de longues files d'attente devant les stations-service, même si l'étau semble s'être légèrement desserré récemment autour de Bamako. L'objectif affiché de ces groupes est de provoquer la chute de la junte militaire au pouvoir pour instaurer un califat. La violence de ces groupes a été illustrée de manière choquante par l'exécution publique d'une jeune influenceuse et Tiktokeuse, Mariam Cissé, dans la localité de Tonka. Enlevée par des djihadistes, elle a été accusée d'espionnage au profit de l'armée malienne avant d'être "fusillée", selon les témoignages de sa famille.

Cet acte barbare vise à terroriser la population et à dissuader toute collaboration avec les autorités.

Dans ce contexte de crise, la Côte d'Ivoire reste un corridor stratégique essentiel pour l'approvisionnement en carburant du Mali, maintenant le pays "sous perfusion" malgré les tensions. La situation demeure précaire, soulignant l'instabilité persistante dans la région du Sahel.