Le gouvernement a également déposé un amendement pour élargir cette suspension aux carrières longues et à certaines catégories de la fonction publique. Cette concession était la condition sine qua non du Parti socialiste pour ne pas déposer de motion de censure.

Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a salué une « victoire importante, d’étape ».

Le financement de la mesure, estimé entre 200 et 400 millions d'euros en 2026, reste un point de tension et devrait être assuré par une hausse de la CSG sur les revenus du capital. Ce vote a mis en lumière de profondes divisions : La France Insoumise a voté contre, qualifiant la mesure de « compromission » et de « trahison » de la promesse d'abrogation totale.

À l'inverse, le Rassemblement National a soutenu la suspension, tandis que le groupe Horizons d'Édouard Philippe s'y est opposé. La majorité présidentielle et le MoDem se sont abstenus, souvent à contrecœur, pour préserver l'accord politique.

Treize organisations patronales ont exprimé leur « immense inquiétude », dénonçant la fin de la politique de l'offre. Le débat sur l'avenir du système de retraite est relancé, l'ancien premier ministre Gabriel Attal proposant une « révolution » pour 2027 avec la suppression de l'âge légal de départ.