Âgé de 81 ans, Boualem Sansal était incarcéré depuis le 16 novembre 2024 et avait été condamné à cinq ans de réclusion.

Sa grâce a été accordée « pour raisons humanitaires » à la demande du président allemand Frank-Walter Steinmeier.

Atteint d'un cancer de la prostate et très affaibli, l'écrivain a été immédiatement évacué vers Berlin pour y recevoir des soins.

Le rôle central de la diplomatie allemande, là où Paris a semblé impuissant, a été largement commenté. Des personnalités comme Michel Onfray ont qualifié la situation de « grande humiliation de la France ». Le président Emmanuel Macron a pour sa part salué l'aide de l'Allemagne et le « geste d'humanité » de l'Algérie.

La nouvelle, annoncée en pleine séance à l'Assemblée nationale, a été accueillie par des applaudissements.

Le comité de soutien, par la voix de son fondateur Arnaud Benedetti, s'est félicité de cette libération, estimant que « la stratégie de l'agitation permanente a été utile ». Dans le monde littéraire, la joie est unanime.

L'écrivain Kamel Daoud a déclaré : « Aujourd'hui, Boualem Sansal est libre, mais reste à libérer toute l’Algérie ».

Cette libération est également perçue par certains observateurs comme une manœuvre d'Alger pour renouer sa coopération sécuritaire avec l'Europe.