Le gouvernement se retrouve sous pression face à une opposition déterminée et un contexte budgétaire tendu.

Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) est au cœur des affrontements. L'Assemblée nationale, ayant voté la suspension de la réforme des retraites, voit sa copie menacée par le Sénat, qui entend rétablir la réforme et le gel des pensions.

Cette "guerre des chambres" illustre les profonds désaccords politiques qui complexifient l'adoption du budget.

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a tiré la sonnette d'alarme, avertissant que le déficit public pour 2026 pourrait atteindre "aux alentours de 5 %" du PIB, bien au-delà des 4,7 % initialement visés par le gouvernement. Cette aggravation est attribuée à une "pluie d'amendements" et à des mesures coûteuses votées par les députés, qui, selon la ministre, ont fait preuve de beaucoup d'enthousiasme pour augmenter les dépenses sans en prévoir le financement. De son côté, le Rassemblement National, par la voix de son président Jordan Bardella, a annoncé qu'il voterait contre les budgets "quoi qu'il arrive", y compris le PLFSS malgré la mesure sur les retraites.

Le Premier ministre Sébastien Lecornu est critiqué pour sa méthode, qui en laissant plus de marge aux parlementaires, semble avoir fait perdre au gouvernement la maîtrise du récit budgétaire.