Les premiers résultats placent la candidate communiste Jeannette Jara et le candidat d'extrême droite José Antonio Kast en tête, signalant un probable second tour entre deux visions radicalement opposées pour l'avenir du pays.

Cette élection se déroule dans un contexte où les thèmes de l'insécurité et de l'immigration, notamment vénézuélienne, ont dominé la campagne, éclipsant d'autres enjeux sociaux. Jeannette Jara, candidate de la gauche, représente une volonté de transformation profonde du modèle chilien.

Face à elle, José Antonio Kast, un ultraconservateur admirateur de l'ancien dictateur Augusto Pinochet, incarne une ligne dure sur les questions sécuritaires et économiques.

La percée de ces deux figures aux extrêmes de l'échiquier politique témoigne des fractures profondes de la société chilienne, encore marquée par l'héritage de la dictature. Un autre candidat, le libertarien Johannes Kaiser, a également créé la surprise, confirmant une tendance à la radicalisation du débat politique. Le résultat final du premier tour déterminera si le Chili se dirige vers un affrontement final entre une gauche qui souhaite rompre avec le néolibéralisme et une droite radicale nostalgique d'un ordre autoritaire.