Dans une tribune poignante, Amine Kessaci a promis de ne pas se taire malgré les menaces. "Non, je ne me tairai pas", a-t-il déclaré, exhortant l'État à "comprendre qu'une lutte à mort est engagée".

Son appel a été relayé par le maire de Marseille, Benoît Payan, qui a réclamé une préfecture de police de plein exercice pour la ville et a dénoncé un "relâchement sur la question du narcotrafic", tout en confiant avoir reçu plus de 400 menaces de mort depuis septembre. Une marche blanche, décrite comme "silencieuse, sans banderole, ni drapeau", est prévue pour samedi afin de rendre hommage à la jeune victime et de mobiliser la population. La tragédie a également ravivé le débat sur la responsabilité des consommateurs.

Le président Emmanuel Macron a fustigé "les bourgeois des centres-villes qui financent parfois les narcotrafiquants", une déclaration qui a suscité de nombreuses réactions. Cette prise de position s'inscrit dans un contexte où les autorités cherchent de nouvelles stratégies pour endiguer un fléau qui gangrène la cité phocéenne, où les règlements de comptes ont fait 88 morts en trois ans.

Le débat sur l'efficacité des opérations "place nette" est également relancé, de nombreux observateurs et habitants questionnant leurs résultats à long terme face à des réseaux toujours plus puissants et violents.