En commission des finances, les députés ont rejeté une version du texte qui incluait 27 milliards d'euros de dépenses supplémentaires, adoptées contre l'avis du gouvernement.

Cette situation illustre la difficulté pour l'exécutif de trouver une majorité sur ce texte crucial.

L'opposition de l'ensemble des groupes, du Rassemblement National à La France Insoumise, rend quasi certain un rejet massif du texte en séance publique.

Le gouvernement, qui a utilisé des tactiques pour faire traîner les débats, semble désormais miser sur le Sénat pour trouver un compromis, tout en préparant les esprits à un échec à l'Assemblée. Ce blocage parlementaire pourrait contraindre l'exécutif à recourir à une loi spéciale, une procédure permettant de passer outre le vote des députés pour assurer que le pays dispose d'un budget au 1er janvier. Ce scénario, de plus en plus probable, témoigne des tensions politiques persistantes et de la fragilité de la position du gouvernement au Parlement. L'ancien Premier ministre Édouard Philippe a par ailleurs adressé un avertissement au gouvernement sur la gestion budgétaire, ajoutant à la pression sur l'exécutif.