Cette offensive judiciaire marque une escalade dans ce que certains analystes qualifient de "guerre culturelle".
Les groupes publics accusent les médias de Vincent Bolloré de mener des campagnes de critiques systématiques et déloyales à leur encontre. Cette démarche a provoqué une réaction immédiate de la ministre de la Culture, Rachida Dati. Lors d'une intervention à l'Assemblée nationale, elle a regretté de ne pas avoir été informée de cette action en justice, soulignant qu'une telle démarche n'avait été ni "concertée" ni "approuvée" par son ministère.
La ministre a rappelé que les chaînes publiques sont "particulièrement soumises à une exigence d'impartialité".
Cette prise de position a été interprétée par certains, comme l'ancienne journaliste Françoise Laborde, comme une "gifle" pour les présidentes de France Télévisions et Radio France, Delphine Ernotte et Sibyle Veil.
Du côté des médias visés, la réaction a été vive.
Pascal Praud, animateur sur CNews, a répondu directement à l'antenne : "S'ils attaquent, on va attaquer".
Cet affrontement judiciaire entre deux pôles majeurs du paysage médiatique français promet d'être suivi de près, tant il soulève des questions fondamentales sur la critique entre médias, la concurrence et la ligne éditoriale des services publics et privés.












