L'annonce d'une actualisation des bases de calcul de la taxe foncière, qui entraînerait une augmentation moyenne de 63 euros pour 7,4 millions de foyers en 2026, a provoqué une vive polémique. En réponse à la colère des propriétaires et des élus, y compris au sein de la majorité, le gouvernement a annoncé le lancement d'une « consultation flash » pour revoir le projet. La controverse est née d'un projet de Bercy visant à moderniser les valeurs locatives cadastrales, qui servent de base au calcul de l'impôt. L'idée était d'intégrer automatiquement des éléments de confort de base (eau courante, électricité, WC intérieurs), ce qui aurait mécaniquement revalorisé la surface taxable de nombreux logements anciens et donc augmenté l'impôt dû. Cette perspective d'une hausse « d'office » a immédiatement déclenché une vague de critiques, qualifiée de « scandale fiscal qui monte ».
La mesure a été contestée jusque dans les rangs macronistes, forçant l'exécutif à réagir.
Le gouvernement a donc annoncé une « consultation flash » avec les parlementaires et les collectivités locales. L'objectif affiché est désormais de rendre la réforme « plus transparente, plus claire et plus équitable », et de trouver une solution pour ne pas pénaliser les propriétaires concernés. Cette marche arrière illustre la sensibilité politique extrême de toute question touchant à la fiscalité locale, particulièrement la taxe foncière, qui a déjà fortement augmenté dans de nombreuses communes ces dernières années.
En résuméLe gouvernement français a été contraint de suspendre son projet de réforme de la taxe foncière après un tollé général. La proposition d'actualiser les bases de calcul, qui aurait entraîné une hausse pour des millions de propriétaires, a été si mal reçue qu'une consultation a été lancée en urgence pour désamorcer la crise politique.