Les chiffres publiés ce jeudi 20 novembre par la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) sont sans appel.
En 2024, 1 283 femmes ont été victimes de féminicides ou de tentatives de féminicides, incluant 107 décès. Le rapport met en lumière l'ampleur systémique du fléau, rappelant qu'une femme est victime de viol ou d'agression sexuelle toutes les deux minutes en France. Une autre donnée particulièrement choquante du rapport concerne les plus jeunes : plus de 600 nourrissons ont été victimes de violences sexuelles au cours de l'année. Face à cette réalité, les associations féministes dénoncent l'« impunité » et les « dysfonctionnements » de la justice, ainsi qu'un décalage entre les discours politiques et les moyens réellement alloués à la lutte contre ces violences. Estimant que les alertes ne suffisent plus, elles appellent à une mobilisation massive dans toute la France ce samedi 23 novembre, à l'approche de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, pour exiger des actions concrètes et des financements à la hauteur de l'enjeu.












