Cette initiative, qui suscite des réactions contrastées sur la scène internationale, a abouti à une nouvelle ébauche d'accord, bien que de profondes divergences subsistent.

Les discussions, qui ont eu lieu dimanche à Genève, ont permis de produire une "version améliorée" et "affinée" du plan initial américain, selon un communiqué conjoint de Washington et Kiev.

Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, s'est montré "très optimiste" quant à la possibilité de conclure un accord "très vite", affirmant que tout arrangement futur devra "pleinement respecter la souveraineté" de l'Ukraine.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également salué des "progrès", tout en soulignant qu'une "paix réelle" nécessitera "plus, beaucoup plus".

Cependant, le contexte de ces négociations est complexe. Le plan initial de l'administration Trump a été perçu par de nombreux observateurs comme étant très favorable à Moscou, certains médias le qualifiant de "liste de souhaits russe" ou de "flagrant délit de copier-coller russe". Le Kremlin a d'ailleurs jugé le texte américain original "tout à fait acceptable", mais a rejeté la contre-proposition amendée par les Européens, la qualifiant de "totalement contre-productive" et insistant sur une négociation directe avec Washington. Les Européens, de leur côté, tentent de peser dans les débats pour préserver l'architecture de sécurité du continent, le chancelier allemand Friedrich Merz prévenant que l'Europe devra donner son accord à tout plan de paix. Les questions les plus sensibles, notamment les concessions territoriales que Kiev refuse toujours, devraient être abordées directement par les présidents Trump et Zelensky dans les prochains jours.