Ouaihid B., 52 ans, est décrit comme une figure du narcotrafic en Seine-Saint-Denis et fait partie des "100 narcotrafiquants les plus dangereux" de France.

Condamné pour trafic de stupéfiants, il est incarcéré dans le nouveau quartier de lutte contre la criminalité organisée de la prison de Vendin-le-Vieil, dont la peine doit s'achever en 2029. La permission de sortie a été accordée par un juge d'application des peines pour lui permettre de se rendre à un rendez-vous professionnel en vue d'un aménagement de peine.

Les syndicats pénitentiaires ont qualifié cette décision d'"hallucinante", exprimant leur "stupéfaction" et leur colère.

L'avocate du détenu, Me Marie Violleau, a défendu la décision en affirmant qu'elle n'avait "rien d'extraordinaire" et que son client était "libre de ses mouvements" durant cette sortie, qui prévoyait un retour à la prison en début de soirée le même jour. La controverse a pris une tournure politique lorsque le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a annoncé son intention de proposer des modifications au "cadre législatif d'application des peines" en début d'année prochaine.

L'éditorialiste Laurence de Charette a critiqué ce qu'elle nomme les "prisons 'open space'".

Le détenu a finalement réintégré sa cellule comme prévu, mais le débat sur les conditions d'aménagement de peine pour les criminels dangereux est relancé.