Après un premier examen à l'Assemblée, le Sénat, majoritairement à droite, a profondément remanié le texte, votant une version visant à réduire le déficit à 17,6 milliards d'euros, notamment en rétablissant la réforme des retraites que le gouvernement avait suspendue. La commission mixte paritaire (CMP) réunissant députés et sénateurs n'a pas réussi à trouver un accord, un échec largement anticipé qui renvoie le texte à l'Assemblée pour une nouvelle lecture.

Dans ce contexte tendu, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé la suspension d'une hausse controversée de la taxe foncière, qui devait toucher 7,4 millions de logements. Il a promis de définir une "nouvelle méthode" de calcul plus locale d'ici au printemps. Parallèlement, le Parti socialiste a relancé l'idée d'un "emprunt forcé" pour les plus fortunés, une proposition qui obligerait environ 20 000 foyers à prêter de 5 à 6 milliards d'euros à l'État, sans intérêt, pour une durée de trois ans.

Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a cependant rejeté cette idée, estimant que la France n'en avait "pas besoin". Sur le front social, les sept syndicats de médecins libéraux ont appelé à une grève "sans précédent" à partir du 5 janvier 2026 pour protester contre le PLFSS qui, selon eux, "sonne le glas" de la médecine libérale.