Des militaires ont annoncé avoir pris le pouvoir, plongeant cette nation d'Afrique de l'Ouest, déjà marquée par une forte instabilité, dans une nouvelle période d'incertitude.

La journée a été marquée par des tirs entendus près du palais présidentiel à Bissau, la capitale. Peu après, des militaires ont déclaré à la radio nationale prendre le "contrôle total du pays". Ils ont également annoncé la suspension immédiate du processus électoral en cours et la fermeture de toutes les frontières terrestres, aériennes et maritimes.

Ce coup de force intervient dans un contexte politique tendu.

L'élection présidentielle, qui s'est tenue le 23 novembre, opposait notamment le président sortant Umaro Sissoco Embalo à son rival, et les deux camps s'étaient autoproclamés vainqueurs avant même la publication des résultats officiels par la commission électorale.

Ce coup d'État est le dernier d'une longue série d'événements qui ont secoué ce pays lusophone de un peu plus de 2 millions d'habitants, connu pour être une plaque tournante du trafic de drogue entre l'Amérique latine et l'Europe.

La communauté internationale n'a pas encore réagi à cette prise de pouvoir par l'armée.