Cette initiative vise à renforcer les capacités de l'armée française dans un contexte de menaces géopolitiques accrues, notamment la guerre en Ukraine.

Ce service national remplacera le Service National Universel (SNU), qui n'a jamais atteint son objectif de généralisation.

Il s'adressera aux jeunes majeurs, principalement de 18 et 19 ans, mais sera ouvert jusqu'à 25 ans pour certaines spécialisations. D'une durée de dix mois, il se déroulera exclusivement sur le territoire national, métropole et outre-mer inclus, et sera rémunéré à hauteur de 800 euros par mois minimum.

L'objectif est d'accueillir 3.000 volontaires dès 2026, avec une montée en puissance pour atteindre 50.000 jeunes par an d'ici 2035.

Le chef de l'État a précisé qu'en cas de crise majeure, le Parlement pourrait rendre ce service obligatoire pour certains profils. Cette annonce s'inscrit dans une volonté de "faire masse" et de répondre à une "soif d'engagement" de la jeunesse. Selon une enquête exclusive Ifop pour LCI, 81% des Français sont favorables à cette mesure, et 57% des 18-25 ans se disent prêts à s'engager en cas de guerre. Cependant, le projet suscite des critiques, notamment à gauche, où des élus et organisations de jeunesse dénoncent une "militarisation" imposée sans débat dans un contexte d'austérité budgétaire.