Elle se présente aux urgences avec le cadavre d’un nouveau-né dans un sac : une femme de 23 placée en garde à vue à Toulouse
Des analyses sont en cours pour connaître les causes de la mort du nourrisson. Une femme de 23 ans a été placée en garde à vue ce lundi 22 décembre à Toulouse (Haute-Garonne) dans l’après-midi après s’être présentée plus tôt dans la journée à l’hôpital munie d’un sac à dos où se trouvait le corps sans vie de son nouveau-né, a confirmé ce mardi le parquet de Toulouse.Une enquête pour meurtre sur mineur de 15 ans a été confiée à la division de la criminalité territoriale (DCT), a précisé le procureur de la République de Toulouse, David Charmatz. Une autopsie doit être pratiquée ce mardi après-midi et « permettra de connaître la cause du décès », a-t-il ajouté.Un déni de grossesse total envisagéSelon nos confrères de la Dépêche du midi, la jeune femme s’est présentée à l’hôpital Pierre-Paul Riquet, peu avant 11 heures ce lundi matin, au sein de la partie pédiatrique. Après la macabre découverte, les soignants ont alerté la police nationale, qui est intervenue. La suspecte prétendait alors dans un discours des plus confus que le corps du nourrisson lui avait été confié par une amie lui ayant demandé de s’en débarrasser.Lors de sa garde à vue, elle a cependant reconnu qu’elle avait bien donné naissance à l’enfant, une petite fille qui semble être née à terme et qui pesait plus de 3 kg. « Des examens sont pratiqués pour savoir si cette dame est la mère du nourrisson. Les résultats devraient rapidement nous l’indiquer », avait déjà averti ce lundi auprès de nos confrères le procureur de la République de Toulouse.Prise en charge par des médecins au vu de son état psychique et de son récent accouchement, elle aurait donné naissance au nourrisson ce dimanche, comme l’indiquait un mot retrouvé dans le sac à dos dans lequel se trouvait le corps, selon une source policière. Elle aurait accouché seule dans une pièce, alors que sa grand-mère se trouvait dans le domicile familial. La piste d’un déni de grossesse total est privilégiée, mais les enquêteurs doivent encore déterminer si le nouveau-né est décédé de causes naturelles par manque de prise en charge ou s’il a été tué.