Cette décision judiciaire, assortie d'une exécution immédiate, met un terme brutal à son mandat et ouvre une période d'incertitude politique pour la ville.
Gaël Perdriau a été reconnu coupable d'avoir participé à un piège tendu en 2015 à son premier adjoint de l'époque, le centriste Gilles Artigues. Ce dernier avait été filmé à son insu lors d'une relation intime dans le but de le neutraliser politiquement, afin « qu'il fasse profil bas et ne soit plus encombrant ». Le tribunal a prononcé une peine de quatre ans de prison ferme, ainsi qu'une peine complémentaire de cinq ans d'inéligibilité. L'exécution immédiate de cette dernière contraint Gaël Perdriau à quitter ses fonctions de maire, qu'il occupait depuis onze ans. Le conseil municipal de Saint-Étienne dispose désormais d'un délai de deux semaines pour élire un nouveau maire qui assurera l'intérim jusqu'aux prochaines élections municipales prévues en mars.
Tout au long du procès, l'édile n'a cessé de clamer son innocence. Ses avocats ont annoncé son intention de faire appel de la décision.
Cependant, l'appel n'étant pas suspensif pour la peine d'inéligibilité, sa démission est inéluctable.
Cette affaire, qui a éclaté quelques mois seulement après sa première élection, a secoué la vie politique stéphanoise et nationale, jetant une lumière crue sur des pratiques politiques jugées particulièrement graves par la justice.












